Eugénie Pettigrew Leydier, orthopédagogue, directrice et fondatrice d’AIDEOR, est venue nous partager son expérience dans la pratique de la téléorthopédagogie.
Née au Québec, Eugénie a rencontré beaucoup de difficultés scolaires qui l’ont amenée à développer des stratégies et à s’intéresser très jeune au métier d’orthopédagogue. A l’Université, elle se révèle scolairement et part découvrir les pratiques d’autres systèmes scolaires sur plusieurs continents : France, Bénin, Paraguay, Australie, Philippines, Tokyo.
C’est lors de son séjour aux Philippines, où la circulation routière intense et difficile allonge considérablement les durées des déplacements que la téléorthopédagogie lui apparaît comme une solution à développer. Elle crée alors son entreprise Aideor pour donner accès à l’orthopédagogie au plus grand nombre d’élèves.
La téléorthopédagogie présente de nombreux avantages. Pour l’orthopédagogue, elle offre la possibilité d’une grande flexibilité dans son organisation. Pour l’élève et sa famille, elle permet de maintenir la continuité de l’accompagnement sur les vacances scolaires, d’offrir des supports motivants pour l’élève, de permettre aux élèves plus fragiles (phobie scolaire, maladie,…) d’apprendre en restant dans leur environnement sécurisant, de développer leur autonomie en étant engagés sur les supports interactifs,…
La téléorthopédagogie présente également quelques limites. Elle requiert de la part de l’orthopédagogue un investissement financier pour avoir un équipement permettant des séances de qualité. L’orthopédagogue devra également faire preuve d’une bonne dose de créativité et d’une planification efficace de ses séances pour pallier à tous les aléas.
La téléorthopédagogie, comme la pratique en cabinet, permet de mettre en place une relation chaleureuse avec un climat de confiance, base essentielle de tout bon accompagnement pédagogique.
Dorine Berton et Carole Verdan pour UOF